C’est l’histoire d’une bande de copains. Ils s’appellent Bernard, Gael, JC ou JP, Erick, Stéphane, Alex, Kamel, Ludo, Tim, Seb, Etienne, Fred ou Chris… Depuis une quinzaine d’années, ils font partie des joueurs qui composent l’équipe des vétérans du CA Paris 14, un club FFF centenaire installé au stade Didot, porte de Vanves, le long du périphérique parisien. En quinze ans, il y a eu des départs, des arrivées, un accident de la vie, des naissances, des blessures plus ou moins définitives, mais tous les dimanches de la saison de foot, à 9 heures, qu’il pleuve ou qu’il vente – enfin, tous préfèrent quand il fait beau -, les joueurs sont là pour leur match de championnat. J’étais l’un d’eux, je me suis blessé et depuis 2016, j’ai le rôle du coach. Mais depuis 8 ans, je les prends aussi en photo chaque dimanche, enregistrant pour la postérité la flemme d’avant match, les chorégraphies improbables des échauffements, les traits tirés des mi-temps difficiles, les bouilles ravies des victoires, la famille à l’apéro et la vie du club house. Ca se répète saison après saison, au fil de nos résultats plus ou moins catastrophiques. On vieillit, ça devient plus dur. On n’est pas très bons, pas mauvais non plus, mais on s’en fout. C’est notre équipe du dimanche. C’est l’histoire d’une bande de copains et du temps qui passe, celle aussi d’une amitié jamais démentie.
