Ils l’aiment d’amour, leur Johnny. En ce 9 décembre 2017, des centaines de motards se sont donné rendez-vous porte Maillot pour la cérémonie d’hommage à Johnny Hallyday, mort 4 jours plus tôt à 74 ans. J’y suis allé en curieux, pour voir, et le spectacle de leur désarroi m’émeut. Ils sont vraiment tristes, un peu abandonnés. Avec la mort de Johnny, il va manquer un petit quelque chose à leur vie. Depuis, ces fans, je ne les ai pas vraiment quittés. Je les suis au fil des évènements, des inaugurations ou des célébrations, avec leurs pins, leurs tee-shirts de concert, leurs tatouages, leurs souvenirs et, pour les plus fervents d’entre eux, leur ressemblance minutieusement travaillée. Ils parlent de Johnny, comparent leurs connaissances ou leurs collections, certains se détestent, d’autres revendiquent parfois connaître un proche ou une cousine de la star. Johnny, c’est à la fois leur idole et leur copain, du divin et de la proximité, une institution venue d’en bas et un goût d’Amérique à la française. Johnny, c’est Johnny, et pour eux, cherchez-pas, on ne fera jamais mieux.